Lucie Soulard, co-fondatrice de Place2Swap

 

Pourquoi avoir choisi d’être entrepreneure sociale ?

Après avoir travaillé 12 ans dans des grosses boites en marketing, j’arrivais un peu au bout d’un cycle. Je me rendais compte que mon boulot n’était plus aligné avec mes valeurs, et surtout que les entreprises passaient complètement à côté d’une lame de fond qui est l’émergence des nouveaux modes de consommation. J’ai repris mes études en faisant un MBA dans le digital, et c’est au cours de cette formation que j’ai rencontré Estefania, la personne qui est aujourd’hui mon associée et avec laquelle nous avons eu un véritable coup de cœur personnel et professionnel. Nous partagions les mêmes constats et les mêmes valeurs, et c’est ensemble que nous avons eu l’idée de transformer ce qui pouvait apparaître comme une menace pour les marques (l’émergence du marché de l’occasion) en opportunité pour elles d’enrichir leur proposition de valeur, de ramener de nouveaux consommateurs, mais également de se positionner de manière durable et rentable sur des valeurs d’économie circulaire. Place2Swap était née !

Pourrais-tu présenter Place2swap ?

Place2Swap est une solution de « re-commerce » qui permet aux marques de réintégrer l’occasion, mais également leurs retours dans leur modèle économique. Concrètement, une marketplace en marque blanche qui vient se plugger sur leur site de e-commerce, et permet aux consommateurs d’échanger leurs produits « deuxième main » dans l’écosystème de la marque. Pour les marques l’intérêt est qu’elles reprennent la main sur l’image de leurs produits, les flux financiers liés à l’occasion, et qu’elles répondent à la demande croissante de circularité chez les consommateurs. Pour les consommateurs, effectuer leurs transactions au sein de la marque leur garantit l’origine et la qualité du produit, avec une expérience au sein de leur communauté bien meilleure que celle qu’ils peuvent trouver sur les sites de seconde main déjà existants.

Quelle est ta plus grande fierté par rapport à ce projet ?

Ma plus grande fierté c’est de me dire qu’à mon très humble échelle je participe un peu à la transformation de notre modèle de société. Il y a 4 ans quand nous nous sommes lancées, on nous prenait vraiment pour des OVNI. Aujourd’hui ce sont les marques qui nous appellent car elles se rendent compte que la sustainability et la circularité ne sont plus une option, et qu’elles doivent faire partie de leur proposition de valeur au même titre que l’offre de produits neufs