Beau cadeau de rentrée, MySezame a été reconnue avec quelques autres entreprises, par le label B Corp (label international des entreprises engagées pour le bien commun) en tant que « Best for the world 2019 » pour sa gouvernance et son approche managériale.
Belle surprise. Mais concrètement que fait-on pour être identifié comme « meilleurs du monde » ?
Dans la gouvernance de MySezame, nous fixons tous ensemble le cap de l’entreprise, notre raison d’être, avec un travail collectif sur les engagements qui en découlent et les indicateurs au quotidien qui nous permettent de nous assurer que nous gardons ce cap, quels que soient les aléas du business. Nous prenons la grande majorité de nos décisions collectivement – en consultant celui qui, par son parcours, son expérience, son appétence (et non par son âge ou son diplôme) est le référent sur le sujet. Les rôles de chacun sont évolutifs, en fonction des besoins de MySezame bien sûr, mais aussi des désirs des uns et des autres, des forces de chacun, des sujets que chaque salarié veut tester, sur lequel il veut grandir. Il n’y a pas de cadre figé pour les conditions de travail : chacun est libre de travailler aux horaires qu’il souhaite et d’où il veut, avec une grande vigilance à garder un esprit d’équipe et des temps en commun – engageants, motivants, pour faire corps derrière un objectif partagé.
Est-ce si extraordinaire ? Beaucoup le font, comme la Maif, la Camif, Alenvi, Chrono Flex, Michelin dans certaines usines, Poult, Sogilis… et beaucoup d’autres !
Pour le vivre chaque jour, je suis convaincue que cette approche du management et de la gouvernance devrait devenir une norme car c’est l’une des décisions les plus porteuses qu’un dirigeant puisse prendre : ce mode de fonctionnement est une source intarissable d’engagement et d’intelligence collective !
Alors finalement pourquoi ce titre si beaucoup d’autres le font ? Je crois que ce qui nous a valu cette reconnaissance, c’est notre engagement sur le point dur, le sujet que la plupart contournent quand ils parlent d’entreprises libérées, de management horizontal, d’holacratie : l’argent. Notre échelle de salaires est de 1 à 3. Les salariés ont accès à l’actionnariat de l’entreprise, notamment via un système d’actions gratuites. Il y a une transparence absolue sur les chiffres de l’entreprise, que chacun s’engage à alimenter et à co-construire. Une transparence aussi totale sur les salaires. Nous avons un système de consultation collective pour fixer ensemble les augmentations et les primes. Est-ce que c’est facile et confortable ? … pas vraiment ! Mais cela me semble indispensable pour être cohérent jusqu’au bout de la démarche.
J’invite les entrepreneurs et dirigeants à lâcher le pouvoir et à opter pour la transparence et le collectif sur tous les sujets, même les plus complexes. Car finalement rien de plus motivant que de sentir chaque salarié totalement responsable à nos côtés de l’avenir de notre entreprise.
A vous de jouer ! Le titre de champion du monde est en jeu …