Pour un investissement, on parlera d’additionnalité si le projet qu’il finance permet de générer un impact social ou environnemental positif par rapport à une situation de référence. L’additionnalité ne va pas de soi : pour prouver l’additionnalité d’un investissement, il va falloir de la transparence et des outils de mesures précis qui permettront de quantifier l’impact et de mettre en évidence le lien de causalité entre l’investissement et son impact.
Qui recherche l’additionnalité ?
L’additionnalité est un des principes essentiels de l’investissement à impact. Elle est particulièrement recherchée par les puristes de l’investissement à impact qui adoptent une attitude de défricheurs en investissant dans des projets à fort impact qui ont du mal à trouver des fonds. Ces investissements portent généralement sur des projets en phase d’amorçage, avec des objectifs sociaux ou environnementaux bien précis et des mécanismes financiers plus innovants. De fait, l’additionnalité est moins forte si l’on investit dans une société déjà mature.
Additionnalité et compensation carbone
La question de l’additionnalité est particulièrement importante dans le cadre de la compensation carbone. Le projet financé doit permettre d’éviter des émissions de GES par rapport à une situation de référence. Si l’on veut parler de compensation, le porteur du projet doit prouver que sans le revenu issu de la vente des crédits carbone, son projet n’aurait pas pu être mis en œuvre. Le financement par l’entreprise qui achète des crédits carbone ne doit par exemple pas se substituer à un financement public.
Pour aller plus loin
Cet article de Novethic présente le sujet de l’impact positif, nouvelle tendance de la finance.
L’additionnalité est aussi un principe utilisé par des organisations supranationales ou d’aide au développement pour s’assurer que les fonds alloués ne se substituent pas à des dépenses nationales répondant aux mêmes objectifs. La définition de la Commission Européenne va dans ce sens.