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    La low-tech se définit en opposition à la high-tech et une vision simpliste considèrerait le mouvement low-tech comme un retour à des technologies archaïques, un demi-tour sur le chemin du progrès. Aujourd’hui, les low-techs sont pourtant mobilisées pour répondre aux enjeux de développement durable : ils présentent un impact écologique moindre, ils sont accessibles au plus grand nombre et répondent à des besoins essentiels.

     

    Low-tech VS high-tech

    Si les usages des low-techs se répandent aujourd’hui, c’est pour répondre aux dérives et limites des high-techs, de même que la slow food et la slow-fashion se développent en prenant le contre-pied des fast-food et de la fast-fashion. Le Low-Tech Lab énumère trois critères qui définissent les low-techs : utilité, durabilité, accessibilité. Ces trois critères répondent chacun à des limites de la high-tech :

    • la technologie se développant, de nouveaux services apparaissent, présentés comme le must du progrès. Mais les gadgets qui nous entourent et les fonctionnalités nouvelles qu’ils offrent servent-ils vraiment notre qualité de vie ? La captation de notre attention par les géants de la tech est le meilleur exemple d’une course à la high-tech inutile voire nocive.
    • quelle place pour la tech dans la transition écologique ? Si les technologies numériques pourront optimiser nos usages, le déploiement de solutions connectées représente un immense impact environnemental, que ce soit à travers le besoin en matériaux ou le besoin en énergie. Aussi, la complexité des produits high-techs les rend moins réparables et moins recyclables.
    • les technologies de pointe sont chères à développer, ce qui les rend accessibles à une minorité. Une technologie ne peut être durable si elle est réservée à une élite. Les low-techs sont courantes dans les pays en développement et présentent de nouvelles opportunités business pour les grands groupes. Elles sont au centre de ce que l’on nomme l’innovation frugale.

     

    Faire de la low-tech un avantage business

    La low-tech n’est pas un refus de la tech ni un retour en arrière. Elle vient plutôt questionner et proposer une alternative à une logique du progrès technologique qui révèle aujourd’hui ses limites. Elle n’est pas vouée à rester entre les mains de bricoleurs désireux d’être autonomes. Les low-techs peuvent nourrir les équipes de R&D pour proposer des produits innovants et différenciant. Se focaliser sur l’usage et la simplicité est un bon moyen de réduire la structure des coûts sans amputer l’expérience utilisateur.

    Parmi les exemples que l’on peut citer de produits low-tech qui sont des succès commerciaux :

    • Le sac Arpenaz 10 de Décathlon, un sac qui se concentre sur l’essentiel et réduit le nombre de tâches nécessaires à sa fabrication.
    • Le Fairphone, un smartphone qui coûte 450€ neuf mais qui est conçu pour être très facilement réparable
    • Les nano-ordinateurs Raspberry Pi coûtent moins de 100€ et ont été vendus à des millions d’exemplaires

     

    Pour aller plus loin

    Le site (low-tech) du Low-Tech Lab qui fonctionne comme une base de données open source des low-techs. Vous pouvez aussi découvrir leur nombreux périples à la découverte des low-techs à travers le monde sur leur chaîne YouTube.

    On vous conseille aussi le livre de Philippe Bihouix paru en 2014, L’âge des Low Tech.